Tremblement essentiel

Le tremblement essentiel (TE) est un syndrome caractérisé par une lente progression du tremblement postural et/ou cinétique (du mouvement) qui affecte généralement les deux extrémités supérieures.

Le TE est une maladie chronique qui se caractérise par un tremblement involontaire et rythmique d’une partie du corps et plus particulièrement des mains et des bras. Chez la majorité des patients, le TE est considéré comme un trouble progressivement lent ; mais, chez certains et avec le temps, il peut s’étendre à la tête, la voix, la langue (avec dysarthrie – incapacité à parler due à des problèmes de la musculature associée), aux jambes et au tronc. Cependant, chez de nombreux sujets, la maladie peut être stable et se réduire à un léger tremblement qui durera toute la vie.

On ignore la cause exacte du tremblement essentiel. Les tremblements surviennent au moment où les nerfs qui innervent certains muscles doivent intervenir. Certaines recherches suggèrent que, chez les patients affectés par ce type de tremblement, la partie du cerveau qui contrôle les mouvements musculaires ne fonctionne pas correctement.

Le tremblement essentiel peut aussi se présenter dans d’autres problèmes du cerveau ou du système nerveux tels que la dystonie, la maladie de Parkinson et certains troubles neurologiques qui se transmettent de père en fils.

Si un tremblement essentiel affecte plus d’un membre d’une famille, il est appelé tremblement familial. Ce type de tremblement essentiel se transmet de père en fils (héréditaire), ce qui suggère que les gènes jouent un rôle dans son apparition.

Le tremblement familial est généralement un trait dominant, ce qui signifie qu’il suffit de recevoir le gène de l’un des parents pour développer le tremblement. Il commence habituellement au moment de la maturité mais peut aussi apparaître chez des personnes plus âgées ou plus jeunes.

Le tremblement se produit lorsque le muscle ne peut pas agir volontairement, quoiqu’il se produise aussi lorsque le muscle se contracte sous l’action de la volonté. Les sous-types de tremblement sont les tremblements postural, cinétique et isométrique.

Au fur et à mesure que la maladie progresse, les patients subissent divers degrés de handicap fonctionnel. Ils peuvent avoir des difficultés à réaliser des tâches quotidiennes qui demandent des capacités de motricité fine ; il peut leur être difficile de tenir ou de manipuler de petits objets tels que de petits outils ou de petits ustensiles. Le tremblement des mains peut interférer dans des activités comme peuvent l’être, par exemple écrire, boire dans un verre ou dans une tasse, manger, coudre, se maquiller, se raser ou s’habiller.

Bien que le tremblement ne soit pas dangereux pour leur santé, il se révèle invalidant et affecte leur état mental ainsi que leur mode de fonctionnement dans leur foyer ou sur le lieu de leur travail.

Le tremblement affecte généralement les mains mais il peut aussi toucher la tête, les bras, les paupières ou d’autres muscles. Il affecte rarement les jambes ou les pieds. Les personnes qui souffrent de tremblement essentiel peuvent avoir des difficultés à soutenir ou à utiliser de petits objets tels que des couverts ou un crayon.

Le diagnostic interviendra à la suite d’un examen physique et de questions posées sur les antécédents médicaux et personnels du patient. L’examen physique détectera une agitation du mouvement en général, de petits mouvements d’une fréquence supérieure à 5 fois par seconde. Normalement, cela n’entraîne aucun problème de coordination ni de fonctionnement mental.

Les tremblements peuvent :

  • Être reliés au mouvement (tremblements liés à l’action) ou être moins notoires au repos.

  • Apparaître et disparaître, mais ils s’intensifient généralement au cours du vieillissement.
  • Empirer avec le stress, la caféine ou certains médicaments.
  • Ne pas affecter les deux côtés du corps de la même manière.

Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson, qui est causée par la mort de cellules nerveuses du cerveau, est un trouble neurologique chronique et dégénératif qui touche au moins un million de personnes aux États-Unis et plus de cinq millions dans le monde entier.

La zone du cerveau la plus affectée par la maladie de Parkinson est la substance noire située dans le tronc cérébral. Les cellules nerveuses perdues dans cette zone sont celles qui produisent la dopamine, substance chimique qui intervient dans la communication avec la partie du cerveau qui contrôle le mouvement et la coordination. Au fur et à mesure que la maladie progresse, la quantité de dopamine produite dans le cerveau diminue et le patient devient incapable de bien contrôler le mouvement.
Les principaux symptômes moteurs (appelés aussi symptômes cardinaux car ils sont la marque distinctive de la maladie) incluent le tremblement au repos, la lenteur des mouvements (bradykinésie), la rigidité et l’instabilité posturale. Les symptômes non moteurs se matérialisent par des troubles du sommeil, perte de l’odorat, constipation, difficultés d’expression et problèmes de déglutition, et chute de la pression artérielle lorsque la personne se lève. On remarque aussi parfois une tendance à la dépression et une détérioration cognitive qui va de légères difficultés de mémoire à la démence.